La condamnation mercredi à 10 ans de prison ferme de Damanan Pickass et Justin Koua, deux cadres du parti des peuples africains (PPA-CI, opposition), la formation politique de l’ancien chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo, continue de faire réagir en Côte d’Ivoire.

Vingt-quatre heure après le verdict, le PPA-CI dénonce, dans un communiqué, des condamnations destinées à “affaiblir’’ le parti et son leader Laurent Gbagbo.

“Ces condamnations n’ont pour seul objectif que de tenter d’affaiblir le Président Laurent GBAGBO et son parti, qui l’a désigné et investi comme son candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2025’’, écrit le parti, dans un communiqué, signé de son secrétaire général Jean Gervais Tchéidé.

Pour le parti de Laurent Gbagbo, la condamnation de ses deux cadres participe de “l’instrumentalisation outrancière de la justice ivoirienne et l’infantilisation des magistrats’’

A huit mois de l’élection présidentielle, le PPA-CI assure qu’il “ne se laissera point intimider par les manœuvres de harcèlement et de persécution judiciaire du régime RHDP’’

Poursuivis dans deux dossiers distincts devant le tribunal de première instance d’Abidjan, Justin Koua, secrétaire général adjoint du PPA-CI, et Damana Adia Pickass, second vice-président du conseil stratégique et politique du PPA-CI, ont été condamnés à une même peine de 10 ans de prison ce mercredi 12 février.

Justin Koua a été reconnu coupable de « troubles à l’ordre public » et d’« incitation insurrectionnelle » dans le cadre des violences pré-électorales de 2020.

Damana Adia Pickass a quant à lui été condamné pour « atteinte à la défense nationale », « association de malfaiteurs » et « complot contre l’autorité de l’État » dans l’affaire de l’attaque contre le camp militaire d’Abobo Kouté, en 2021.

Serge Alain Koffi